On se penche pour cette chronique sur Le cœur de l’océan, écrit par la prolifique Céline Musmeaux, auteure à succès pour adolescents et jeunes adultes. Quand on entend « le cœur de l’océan », on pense systématiquement au film Titanic, mais ici le cœur de l’océan n’est pas un bijou, mais un jeu de mots sur le nom d’un des personnages principaux du roman.

Le cœur de l’océan, c’est quoi l’histoire ?

Alizée est une jeune femme qui débarque sur la côte pour y découvrir la maison dont elle vient de devenir propriétaire suite à un héritage de son arrière-grand-mère qu’elle ne connaissait pas. Évidemment c’est le bonheur car il s’agit d’une maison un peu isolée en bord de plage, et Alizée n’a jusqu’à présent jamais vu l’océan, bien que l’envie ne manquait pas. Aussi, dès qu’elle a posé ses valises, Alizée fonce piquer une petite tête et puis une chose en amenant une autre, elle manque de se noyer !

Heureusement pour elle, elle est sauvée in-extremis par un jeune homme qui s’appelle Océan, et qui vit littéralement sur son terrain puisqu’il squatte un vieux van et que jusqu’à présent il était l’homme à tout-faire de son arrière-grand-mère. Selon lui, la vieille dame lui demandait quelques petits services et en échange elle le laissait utiliser la salle de bain.

Alizée qui ne connaît personne dans le coin accepte qu’il reste encore un peu et apprend à le découvrir jour après jour, et bien sûr ils tombent très vite sous le charme l’un de l’autre. Ce qui s’annonce comme une petite romance sympa au goût d’été prend pourtant un virage déroutant à plus du tiers de l’histoire, ce qui ne pourra que surprendre le lecteur.

En effet, des éléments de littérature fantastique se glissent dans l’histoire et viennent compliquer l’histoire d’amour naissante entre nos deux personnages principaux. C’est d’autant plus étonnant que rien jusque là ne laissait présager que l’histoire prendrait un tel tournant, mais au final cela lui donne aussi un nouveau souffle et permet de donner plus de dimension et de profondeur aux personnages.

Mon avis sur le cœur de l’océan

Pour avoir lu plusieurs romans de Céline Musmeaux, je m’attendais à une petite histoire d’amour qui stagne dans les tourments de l’adolescence, et il faut dire aussi que la mention « soft romance » sur la couverture aide bien aussi à induire le lecteur en erreur. Je classerai plutôt ce roman en catégorie « romance fantastique » parce qu’il y a des éléments de type surnaturel qui viennent changer le cours de l’histoire et toute la dynamique entre les personnages.

J’ai été agréablement surprise par le style d’écriture de Céline Musmeaux qui a évolué dans le bon sens depuis la dernière fois que je l’ai lue. Je me souviens de pénibles longueurs dans ces précédents romans, je ne les ai pas retrouvés ici.

Peut-être aussi parce que Céline Musmeaux a fait le choix de s’éloigner de son univers confortable des amours adolescentes, l’histoire est plus prenante que d’habitude, et pourtant je ne lis jamais de littérature fantastique. Pour être honnête, je n’ai lu celle-ci que parce que je ne savais pas qu’il aurait des éléments magiques et surnaturels, mais je dois bien reconnaître que l’histoire était intrigante et qu’elle valait la peine d’être lue.

Comme toujours dans les romans de Céline Musmeaux qui ont un univers très fermé sur soi, très confiné, il y a peu de personnages. Donc c’est une chance que les rebondissements de leur histoire leur permettent de trouver des ressources insoupçonnées et apportent par là même un peu plus de matière au lecteur. Chacun d’entre eux dévoile d’abord une facette de lui très cliché du genre : lui est le beau gosse insolent et mystérieux ; et elle est intrépide et stupide sur les bords mais tellement irrésistible pour lui-même si on ne comprend pas pourquoi.

Et puis finalement, si, on comprend pourquoi il s’intéresse à elle, et ce n’est pas ce à quoi vous pourriez penser. Rien que pour ça, pour l’effort de varier un peu les romances young adults, j’ai envie de recommander ce livre aux lecteurs de notre blog littéraire.

Il a un petit goût de vacances qui tournent au cauchemar. C’est très 2020.

Petit disclaimer tout de même, Le cœur de l’océan est le tome 1 d’une série (?) , donc ne vous attendez pas à refermer la dernière page sur une histoire terminée. Pour ma part je lirai peut-être le tome 2 si ma « pile à lire » s’amenuise un peu d’ici à sa sortie !

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