Colleen Hoover a déjà écrit plusieurs romans que j’ai dévorés, aussi je me suis lancée dans la lecture de November 9 avec enthousiasme, mais j’en tourne la dernière page avec un sentiment mitigé.
C’est quoi l’histoire ?
On suit l’histoire de Fallon une jeune fille qui a été victime d’un incendie au domicile de son père il y a quelques années. Elle en a gardé des séquelles physiques, de grosses cicatrices sur une partie de son visage et également sur un côté de son corps, mais aussi des séquelles psychologiques. En effet, Fallon a perdu confiance en elle et son pouvoir de séduction, elle se méfie des autres et elle a la rancœur tenace vis-à-vis de son père avec qui la relation s’est dégradée car elle estime qu’il n’a pas d’empathie à son égard.
D’emblée on a un personnage principal qui a déjà vécu un drame et qui gère les conséquences avec difficultés.
Fallon rencontre Ben par hasard, un jour où elle se dispute dans un café avec son père et Ben vient lui servir de petit ami sorti de nulle part alors qu’elle ne le connaît même pas. Les deux sont attirés l’un par l’autre, mais Fallon décide tout de même de déménager à l’autre bout du pays… Seul compromis : elle et Ben se promettent de se revoir une fois par an, au jour anniversaire de leur rencontre (le 9 Novembre, donc) pour faire le point sur leurs vies respectives et aussi pour voir si l’attirance entre eux ne s’est pas détériorée.
Intérêt du roman?
C’est là l’aspect le plus original du livre, on fait des bonds dans le temps avec les personnages principaux et on apprend en même temps qu’eux comment se passe la vie de l’un et de l’autre. En dehors de cette structure un peu particulière, l’histoire en soit est prenante -car bien écrite- mais pas très originale. A vrai dire, il y a des passages où l’on se demande pourquoi Fallon ne devient pas plus mature avec les années qui passe, et pourquoi Ben s’accroche autant à une fille qui finalement lui donne si peu d’elle-même.
La réponse vient peut-être d’un remaniement du livre qui a eu lieu après que l’autrice ait essuyé les critiques de ses lecteurs.
Il y avait apparemment des scènes où Ben n’attendait pas le consentement de Fallon, et ces scènes là ont sauté au montage. Sans spolier la fin du livre, je dirai juste que les lecteurs n’ont pas à craindre une issue type « ils se brisent le cœur mutuellement, fin ! », évidemment, et que même si l’autrice a bien essayé d’insérer ici et là quelques secousses dans son récit, ça tombait plutôt à plat, sans pour autant s’éterniser et s’enliser dans des pages et des pages de drames inutiles donc dans le doute, je dirai que c’est peut-être moi qui étais moins réceptive à cette histoire qu’aux autres romans de Colleen Hoover.
En dehors de ça, la morale est simple : il faut apprendre à s’aimer soi-même avant de pouvoir se laisser aimer par quelqu’un d’autre.
Alors, on recommande ou pas?
Oui oui je recommande quand même, car c’est une petite histoire sympa et mignonne, avec une fin qui fera plaisir à tout le monde, en tous cas à toutes les lectrices de romance, mais par contre, je reste sur mes positions : ce n’est pas le meilleur roman de Colleen Hoover!