Entant que très grande fan de tout ce qu’a écrit Jane Austen, je pense pouvoir admettre sans avoir à subir de moqueries que dès qu’un film ou une série se base sur ses œuvres, même si je connais l’histoire par cœur, eh bien il faut que je regarde. C’est devenu ma marque de fabrique. On me demande souvent « Mais t’en as pas assez de toujours regarder les mêmes histoires ? », et la réponse est non. Par contre, je m’autorise à l’occasion un petit détour par des œuvres qui ont été créées en prenant inspiration sur l’univers de Jane Austen.
Aussi, lorsque l’on m’a suggéré de regarder la série BRIDGERTON, parce que « c’est pas du Jane Austen mais c’est presque pareil » (on y reviendra…), j’ai préféré commencer par les livres La chronique des Bridgerton écrits par Julia Quinn qui ont eux-mêmes servis de support à la série du même nom.
Il y a plusieurs volumes, chacun prenant pour personnage principal l’un des enfants de la famille Bridgerton. La première saison de la série, soit tout de même huit épisodes, est l’adaptation du premier volume qui est consacré à Daphné Bridgerton. Je m’attendais donc à un gros pavé à la Victor Hugo et j’ai donc été très surprise car ce roman se lit très vite.
L’héroïne, Daphné, est une jeune fille qui a des difficultés à se trouver un mari, notamment parce qu’elle subit l’intransigeance de son frère ainé qui fait figure de chef de famille et qui repousse tous les prétendants car il estime qu’aucun d’entre eux n’est assez bien pour sa jeune sœur. Aussi lorsqu’elle rencontre à un bal le Duc de Hastings, elle ignore qu’il est le meilleur ami de son frère et lui fait une bonne impression grâce à son caractère indépendant. Entendons par là qu’il vient à son aide car il surprend une conversation entre elle et l’un de ses prétendants qui est à deux doigts de l’agresser, et lorsque le duc de Hastings se décide à intervenir et entre dans la pièce, la petite Daphné vient de mettre K.O. par une bonne droite l’homme qui allait lui sauter dessus.
On voit donc que l’auteure de La chronique des Bridgerton fait évoluer ses personnages dans un univers qui ne respecte pas l’étiquette de l’époque où il se déroule, et à partir de là, ça devient une lecture plus divertissante que passionnante. Pour tout dire, je m’attendais à des énormités, mais au final, l’histoire est très basique et sans surprise.
C’est le grand classique : le duc de Hastings est évidemment le parfait cliché du héros de ce genre de romance : il est hautain, rien ne va chez lui jusqu’à ce qu’il rencontre l’amouuuuur et bien sûr il change complètement grâce à l’héroïne.
En soit Bridgerton, du moins le premier volume de La chronique des Bridgerton , est une histoire commune et sans étincelle de génie littéraire, mais j’aime bien le concept d’une saga familiale, alors je pense lire la suite quand j’en aurai le temps. J’aurais aimé que les personnages soient un peu plus travaillés par l’auteure, mais peut-être qu’ils évolueront dans la suite de la saga. En tous cas ce premier volume m’a fait passer quelques heures agréables, mais qui n’étaient en rien mémorables. Quant à comparer La chronique des Bridgerton à l’œuvre de Jane Austen….. NON. JUSTE…… NON. Rien à voir. Jane Austen savait créer de la tension entre ses personnages et leur donner une dimension intemporelle, et ses intrigues sont toujours reprises et adaptées des siècles plus tard, ce qui donne la mesure de son talent. Bridgerton en comparaison, est un roman sympathique, mais qui va gentiment et sûrement sombrer dans l’oubli collectif, et personne ne s’en plaindra.
Mais cher lecteur, puisque cette lecture ne m’a pas totalement rebutée, je vais me lancer dans le visionnage de la série. Cela fera l’objet d’un autre article sur le blog. J’espère que vous nous donnerez votre avis sur le roman et son adaptation télé, histoire qu’on puisse comparer nos notes.