Quand un livre cumule une jolie couverture et un titre qui envoie du rêve, ça donne forcément envie de le lire… En plus Emily Blaine s’impose de plus en plus comme une référence dans la littérature sentimentale française!
C’EST QUOI L’HISTOIRE ?

Sarah est une jeune femme tranquille, qui habite en Province où elle exerce entant que libraire. On sait peu de choses sur son passé, hormis son histoire familiale pas réjouissante qui a certainement contribué à son caractère réservé. Sarah est passionnée par son métier mais c’est bien connu, la passion ne paie ni le loyer ni les factures… et dès le début du roman on comprend que cette pauvre Sarah a beau faire tout son possible, son commerce prend l’eau -littéralement, on va le voir !- et là voilà dans une situation financière très délicate. Une vilaine canalisation qui fait des siennes pour couronner le tout… Vous voyez le tableau! L’inondation de sa boutique et l’assureur qui n’a pas la moindre empathie la poussent à bout. Le cœur brisé, elle envisage même de vendre car elle n’a pas l’argent pour remettre en état les locaux qu’elle occupe.
La bonne nouvelle, c’est que Sarah a tout de même la chance d’évoluer dans une petite ville où les gens se serrent les coudes ! Elle y a de précieux alliés, notamment un certain Damien qui va lui trouver une solution miraculeuse.
Une solution toute trouvée…
Damien, donc, a un ami d’enfance qui se prénomme Maxime Maréchal qui bien qu’ayant un caractère plutôt violent a trouvé sa voie (et sa niche) à Paris dans le cinéma en interprétant des rôles de bad boys qui lui ont apporté gloire et fortune. Malgré sa réussite professionelle, il n’est pas heureux et traîne sa peine de bars en boîtes de nuit. Il y croise des filles faciles, et parfois, en bonus, il se permet de cogner leurs petits copains. Ça le soulage temporairement, mais on ne sait pas encore de quoi. Quel mystère, ce Maxime! Seuls un collègue acteur, Simon, et sa manager de toujours tentent de lui faire entendre raison mais c’est un rebelle dans l’âme…
Et on débute le roman là où on s’attend à le trouver : Maxime est mis au frais au commissariat de Police après s’être battu. Comme ce n’est pas la première fois qu’il est empêtré dans les ennuis judiciaires, sa manager et son avocat lui évitent de justesse un petit séjour en prison en négociant un aménagement de peine, grâce à l’aide précieuse de Simon. (On reviendra là-dessus dans la rubrique « mon avis ».) Celui-ci a proposé que Maxime revienne au bercail, en Province, pour y faire des travaux d’intérêt général.
…oui mais ça ne plait pas à tout le monde!
L’idée, c’est qu’il soit hébergé chez Sarah pendant 2 mois pour y effectuer les travaux qu’elle ne peut pas s’offrir. Bien sûr Maxime lui fera un bon gros chèque au passage. Comme elle n’a pas le choix, Sarah accepte pour sauver sa boutique. Et la cohabitation débute…mal. Comme Maxime ne veut bien évidemment pas être là, il se montre désagréable. Sarah fait ce qu’elle peut pour gérer la situation mais sa tendance à rougir pour un rien trahit très vite son attirance pour Maxime.
La suite, tout le monde s’en doute et je ne pense pas spolier qui que ce soit en disant que les deux protagonistes vont se rapprocher. Par contre je ne raconte pas la fin de l’histoire en vous révélant le pourquoi du comment, mais sachez tout de même que si le fil de l’histoire est prévisible, il est tout de même intéressant car d’autres personnages viennent se greffer à l’ « intrigue » originale et viennent apporter une petite touche de fraîcheur.
MON AVIS :
J’aime beaucoup le style d’écriture d’Emily Blaine, très fluide. Ses histoires captent toujours mon intérêt, et je n’ai jamais refermé l’un de ses romans en étant déçue. La librairie des rêves suspendus ne fait pas exception.
Il faut quand même un « mais »…
Bien sûr, quelques détails m’ont chiffonnée… Maxime est sensé être ravi d’avoir quitté sa Province pour Paris. Donc je l’imagine mal être resté en contact avec les amis d’enfance qui vivent encore dans son trou perdu au milieu de nulle part… Puisque c’est comme ça qu’il le voit.
Pourtant Damien débarque au commissariat pour le sauver. Et on ne sait pas trop comment/pourquoi il aurait été prévenu de l’arrestation de Maxime… D’ailleurs à bien y penser ils sont adultes tous les deux donc pourquoi Maxime qui a un manager et un avocat aurait eu le moindre besoin de Damien? Hmm…
Mis à part des éléments de l’histoire invraisemblables, comme le fait qu’un juge ordonne un aménagement de peine sur les conseils d’un inconnu… Ou encore que les travaux d’intérêt général n’ont absolument rien d’intérêt général (bah oui, ce sont des travaux pour une particulière, dans une boutique qui est privée)… « La librairie des rêves suspendus » a été une lecture agréable et rapide car je me suis sentie très vite en immersion dans cette petite librairie avec nos deux héros.
… et il faut savoir souligner la qualité globale
Sarah est un personnage auquel on peut s’identifier facilement, c’est un peu madame tout-le-monde. Un fille simple qui fait face à des problèmes communs (soucis d’argent, problème avec les hommes, etc) mais pour autant difficiles à vivre pour elle. Maxime est déjà plus « cliché » , comme souvent dans ce genre de littérature mais au moins Emily Blaine a eu l’intelligence de ne pas lui broder, ni à lui ni à Sarah, une histoire digne des Misérables pour faire pleurer dans les chaumières et expliquer son caractère difficile. La raison qui explique ses sautes d’humeur est plus simple, Sarah la découvre vers la fin du roman. Je vous en laisse la surprise.
Ce roman est une lecture que je recommande, c’est un peu de l’ASMR pour les yeux et le cœur. On sait ce qui se passer, mais on veut le lire quand même parce que ça fait du bien quand à la fin la brave fille à qui il n’arrive que des problèmes finit par s’en sortir. Surtout quand elle s’en sort en charmante compagnie. Ça nous réconcilie un petit peu avec le monde.