Il y a quelques temps, j’ai découvert par hasard que Morgane Bicail avait sorti un roman en 2017 aux éditions Michel Lafon, Ne t’attache pas, dont je n’avais pas entendu parler à sa sortie. J’avais aimé sa série Phone Play, qui n’est pas chroniquée sur Plume Bleue (ne cherchez pas !), et c’est donc avec enthousiasme que j’ai mis son nouveau titre dans ma pile à lire.

Le résumé de l’histoire semblait alléchant, et c’est donc avec plaisir que j’ai commencé ma lecture, je partais avec un a priori favorable… C’est donc aujourd’hui d’autant plus triste que je chronique ma lecture, car j’en suis ressortie dépitée.

C’est quoi l’histoire de Ne t’attache pas ?

Alexie, seize ans, est une jeune fille bien sous tous rapports, et comme souvent dans ce genre de roman, l’héroïne de l’histoire rencontre tout son contraire sous les traits d’un garçon ténébreux, insondable, rebelle, etc. Le bad boy par excellence. Ici, notre bad boy s’appelle Jérémie et il habite juste à côté d’Alexie. Ce sont leurs mamans respectives qui forcent un peu le rapprochement entre les deux.

Toute l’histoire repose sur la découverte de l’un par l’autre et inversement, et c’est bien là le souci, car entant que lecteur on les découvre aussi et ce n’est pas forcément réjouissant.

Déjà le personnage d’Alexie est plat, sans relief, et c’est quand même franchement problématique pour le personnage principal du livre. Mais bon, je me suis dit « Okay, c’est une gamine de 16 ans qui découvre la vie » et j’avais bon espoir qu’elle se développe en termes de caractère au fil des pages mais sur ce point j’ai été déçue.

Mais bon, il nous reste Jérémie ! Jérémie va sauver le roman ! Eh bien, remballez les confettis, Jérémie n’est pas non plus un personnage auquel on a envie de s’attacher et il ne sauve rien du tout. Au contraire, on découvre que notre bad boy a une tendance à se mettre en danger, il ne vit que pour avoir son shoot d’adrénaline car c’est ça qui lui donne l’impression d’être vivant. Au lieu d’aller sauter en parachute comme tout le monde, Jérémie préfère inventer un jeu avec ses amis dans lequel il joue à se faire peur, mais histoire d’être vraiment une tête à claque jusqu’au bout, il faut qu’il se trouve une coéquipière parce qu’apparemment c’est plus drôle de voir la terreur sur le visage d’une pauvre gamine plus jeune que lui. Ça lui évite sans doute d’avoir à se regarder dans un miroir.

C’est quoi le problème de Ne t’attache pas ?

Le problème, c’est que l’héroïne principale s’attache à son voisin. Parce que sans ça, franchement, l’histoire aurait pu être sympa, mais elle aurait fait trente pages.

Alexie, donc, tombe sous le charme de Jérémie alors que justement, il n’a aucun charme. J’irais même jusqu’à dire qu’il a une relation malsaine avec elle. J’en suis encore à me demander ce qu’elle lui trouve. Et même en partant du principe qu’elle a un coup de cœur inexplicable pour le genre « mauvais garçon », on nous la présente comme une adolescente qui fait tout bien comme il faut… alors pourquoi est-ce qu’elle va au-devant des problèmes ? Pourquoi ne fait-elle preuve d’aucune force de caractère en disant « non », tout simplement, à Jérémie ? C’est malaisant car on sent qu’elle se force à le suivre dans son stupide jeu pour lui plaire.

Et voilà un autre problème qui pointe le bout de son nez. La relation entre les deux personnages est malsaine, et surtout c’est une relation naissante, donc entant que lecteur, on s’attend au pire. On sait instinctivement que cette histoire ne peut que mal se terminer.

Et c’est ce qui se passe, mais je ne dévoile pas la fin de l’histoire pour eux d’entre vous qui seraient intrigués et qui achèteront ce roman de Morgane Bicail.

Mon avis sur Ne t’attache pas

Je n’ai pas accroché aux personnages, et j’ai trouvé la fin du roman complètement bâclée. Comme si l’auteure était allée à la solution la plus courte et la plus facile pour boucler un roman dont elle ne savait plus quoi faire. C’est dommage, parce qu’un roman peut mal se finir pour l’un des personnages (ou même les deux) sans pour autant laisser le lecteur sur une impression de gros gâchis. J’en prends pour exemple Tes notes pourpres de Angel Arekin, entre autres.

Tout cela est bien dommage car malgré tout, Morgane Bicail a une écriture simple, un style qui facilite la lecture. D’ailleurs, même si je n’ai pas aimé l’histoire, je l’ai tout de même terminée assez vite. Mais vite lu, vite oublié.

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