On ne va pas se mentir, j’avais besoin de me rincer les yeux après avoir lu le roman Amour à sens unique de Saffron A. Kent. J’ai donc porté mon choix sur Le voisin parfait est un enfoiré de Camilla Simon dont c’est la première romance. En général ce qui est publié aux Éditions Addictives me plait bien, donc je ne prenais pas trop de risques !

C’est quoi l’histoire ?

Hailey emménage avec sa meilleure amie Tess, et à côté de leur appartement se trouve Emmett, le cliché du bad boy : tatoué, distant, mystérieux, un peu pénible sur les bords, et évidemment très attirant. Celui-ci empêche Hailey de dormir en écoutant sa musique trop fort et c’est donc par une altercation dans le couloir que ces deux-là se rencontrent. Évidemment, il y a de l’électricité dans l’air, mais comme ils sont amenés à se croiser pendant leurs études et aussi dans leur immeuble, ils vont doucement apprendre à se découvrir et à tomber amoureux l’un de l’autre. Une vraie passion, dont on comprend qu’elle est en danger car Emmett n’est pas des plus bavard et ne parle pas à Hailey des raisons pour lesquelles il saccage parfois son propre appartement.

Première surprise!

Et effectivement on est un peu pris au dépourvu par ce roman car ce qui s’amorçait comme une belle histoire d’amour vire au ghosting complet pour cette pauvre Hailey qui se réveille avec un petit post-it rose sur l’oreiller d’Emmett en guise d’explication pour son départ. Car oui, vous avez bien lu, le bad boy se fait la malle sans qu’il y ait la moindre raison apparente.

Le retour du bad boy!

L’histoire reprend quelques années plus tard, une fois que Hailey a fini ses études et décroche un stage dans une maison de disques. Sur place elle tombe nez à nez avec Emmett et son groupe de musique… Hailey découvre donc que celui-ci lui avait menti sur son identité, c’est une star montante de la chanson et la voilà propulsée nourrice des musiciens et du chanteur à la demande d’Emmett qui cherche à renouer les liens avec elle. Pas le choix, elle accepte et doit emménager avec les garçons ! Hailey apprend à les connaître, et à redécouvrir le véritable Emmett. Elle comprend aussi ce qui se cache derrière ses crises de colère, et fait de son mieux pour gérer la situation.

Mon avis sur Le voisin parfait est un enfoiré

Le roman est sympa, il s’inscrit bien dans ce que publient traditionnellement les Éditions Addictives. C’est du sexy sans grosse prise de tête, avec quelques rebondissements sans grosse surprise et une fin qu’on voit venir de trèèèès très loin, mais c’est très bien comme ça parce que bien sûr c’est la seule fin acceptable.

Les personnages du roman

Les personnages principaux du roman ne sortent pas du cliché du genre. Lui, l’homme des cavernes ténébreux plein de mystère et de dangers mais qui se transforme en gentil garçon à la limite du caniche de compagnie une fois qu’il est en couple. Elle, la « girl next door » classique à qui un maximum de lectrices pourra s’identifier : elle a des formes, elle a une famille envahissante, elle est maladroite au point de ne pas savoir mettre un pied devant l’autre, mais elle est censée aussi avoir du caractère… bien que ses interventions restent très très gentilles.

Des choses à revoir…

En fait j’ai trouvé l’histoire satisfaisante, surtout le début car j’ai eu le sentiment que la fin était bâclée. On ne sait pas comment se règle réellement l’intrigue autour du père d’Emmett, par exemple. La psychologie d’Emmett reste aussi à quai sur la fin. C’est lui qui est posé en victime par l’auteure mais on ne sait rien de comment il vit ce qu’on lui fait subir (que ce soit le chantage du père ou l’absence de Hailey) parce que tout se concentre sur super-Hailey-qui-veut-sauver-tout-le-monde  alors que Hailey a une réaction très puérile en ne communiquant pas avec lui. La fille qui se pose en héroïne est en fait aussi immature qu’Emmett au début du roman, et ça, j’ai trouvé que c’était un développement décevant de la part de l’auteure. Malheureusement c’est aussi une tendance très classique dans ce genre de littérature : l’homme perd toute sa personnalité pour devenir tout gentil et la femme qui était assez gauche au début du roman devient dominante, centrale à toute l’intrigue. Et souvent on ne comprend pas trop comment d’ailleurs. Le pouvoir de l’amouuuur peut-être. Pas très crédible mais bon, on a affaire à une fiction alors c’est bien aussi comme ça.

Conclusion!

Donc voilà, c’est une petite histoire sympa, un roman bien écrit malgré quelques points un peu lourds. Il y a de l’amour, il y a de l’humour, que demande le peuple ?! Je recommande ce roman pour passer quelques soirées d’hiver bien au chaud, il sera le parfait compagnon !

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